Selaković: les pays africains n'oublient pas leurs amitiés anciennes

06. juil 2021.
Le ministre serbe des Affaires étrangères Nikola Selaković a déclaré aujourd'hui, résumant les résultats de son récent séjour en Zambie, que les pays africains n'oublient pas leurs amis et ceux qui les ont aidés dans l’épreuve, et qu'ils perçoivent la Serbie comme l'authentique successeur de la Yougoslavie, parce que Belgrade était un centre de soutien qui leur était fourni.

S'exprimant sur la TV Pink  Selaković a souligné que la Serbie a une présence diplomatique sérieuse en Afrique et qu'elle a des ambassades dans pas moins de 13 capitales sur ce continent, aucun de nos voisins ne pouvant s’en vanter. 

-Nos amis africains apprécient cette présence et mon assistance aux funérailles du premier président de la Zambie, Kenneth Kaunda, icône de la lutte africaine contre le colonialisme, a suscité une grande affection pour la Serbie et le président Aleksandar Vučić, a déclaré Selaković, qui a rencontré à Lusaka sept chefs d'État.

Le ministre a précisé qu'il a échangé avec ses interlocuteurs à Lusaka sur la coopération politique, le soutien que nous apportent les pays africains concernant la question du Kosovo et Metohija au sein des organisations internationales, mais également sur la coopération dans le domaine de l'économie, la lutte contre la covid et le 60e anniversaire de la Conférence de Belgrade du Mouvement des non-alignés.

Selaković a souligné que la célébration de l'anniversaire de la Conférence de Belgrade du Mouvement des non-alignés sera non seulement l'occasion d'évoquer des souvenirs, mais aussi de se rendre compte où on en est aujourd’hui dans les relations de la Serbie avec les États membres de ce mouvement.

En octobre, comme il l'a annoncé, à Belgrade, lors du sommet que nous organisons de concert avec l'Azerbaïdjan, nous attendons une trentaine de chefs d'Etat et plus de cent délégations.

-Une chose c’est le 60e  anniversaire de la Conférence de Belgrade, et une autre chose importante est notre maintien des liens avec les pays africains, mais aussi avec les personnes qui ont reçu leur éducation ici. Nous avons commencé à créer une base de données des personnes qui ont fait leurs études ici, a déclaré Selaković, ajoutant qu'au cours de cette année universitaire, le gouvernement a assigné près de 200 bourses pour les étudiants étrangers.

-Nos amis apprécient l'opportunité d'envoyer leurs meilleurs étudiants ici pour étudier, et ces personnes seront les meilleurs promoteurs de la Serbie, a expliqué Selaković.

Le chef de la diplomatie serbe a souligné que le président Vučić prête une grande attention au continent africain et que l'ambassade de Serbie au Ghana devrait être ouverte prochainement.

-Il est important que nous comprenions quelle part de notre capital et de notre potentiel se trouve en Afrique, et je serais fier si j'avais l'opportunité de contribuer en qualité du ministre des Affaires étrangères à l'organisation de la tournée du président Vučić en Afrique, où nous sommes bien vus en invités. Nombre de chefs des pays africains ont également exprimé leur désir de venir à Belgrade, a dit Selaković.

Le ministre Selaković a relevé que nous devons travailler beaucoup plus pour renforcer les liens économiques avec les pays africains, car ils étaient auparavant très forts, et cette connectivité peut être aidée par les Africains qui ont déjà étudié à Belgrade, ainsi que par nos gens qui dirigent aujourd'hui à travers l'Afrique des entreprises prospères.

Il relève avoir reçu des assurances de ses interlocuteurs africains qu'ils ne changeraient pas leur position sur la non-reconnaissance de l'indépendance unilatéralement proclamée du prétendu «Kosovo», car plusieurs pays de ce continent ont eux-mêmes de graves problèmes internes avec les mouvements séparatistes, et en insistant sur le droit international, ils voient une chance pour la survie et la consolidation de leurs États.

Rappelant le fait qu'aujourd'hui il y a 3 000 jours depuis la signature de l'Accord de Bruxelles, Selaković a dit qu'il s'agissait d'un sérieux succès de politique étrangère de notre pays, après des années de repliement.

Selaković a rappelé que l'accord de Bruxelles a été précédé de la proclamation unilatérale d'indépendance à Priština, puis de toute une série d’échecs cuisants des dirigeants d’alors, servant de référence encore aujourd’hui à Priština et à ceux qui la soutienne.

-Le premier barrage à cette série de défaites a été l'accord de Bruxelles, a déclaré Selaković, constatant que le président Vučić avait sagement prévu les mouvements de l'autre côté et qu'aujourd'hui, 3 000 jours plus tard, notre position de négociation repose toujours sur la nécessité de sa mise en œuvre.

La Serbie reste, comme il l’a expliqué, déterminée à rechercher une solution pacifique par le biais du dialogue, mais nous devons être conscients que les Albanais du Kosovo et Metohija n'abandonneront pas volontairement ce qu'ils appellent leur indépendance et ce qui a été créé grâce au parrainage de certains États puissants.

Evoquant les tentatives albanaises de s'approprier le patrimoine culturel, historique et spirituel serbe au Kosovo et Metohija, Selaković a averti que l’on est en train de travailler d’une manière organisée à l'ingénierie historique, car il est nécessaire de prouver la présence albanaise au Kosovo et Metohija avant le 17e siècle.

-C'est à nous de faire notre travail, d'éduquer nos enfants et de leur faire découvrir la vérité, et de le faire dans le monde également, où nous organiserons de grandes expositions sur notre patrimoine culturel au Kosovo et Metohija, a déclaré Selaković.