Starović: Nous avons choisi une politique étrangère souveraine et indépendante

25. mai 2022.
Le secrétaire d'État aux Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré que les engagements de la Serbie en tant que pays en passe d'adhérer à l'UE sont d'harmoniser au fur et à mesure sa politique étrangère avec la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE jusqu'à l'adhésion à part entière, soulignant que la Serbie ne veut pas choisir entre l’Orient et l'Occident et que l'État a choisi la voie plus difficile, mais qui donne des résultats.

-C'est une politique étrangère souveraine et indépendante. Un tel cours est maintenant devant les défis supplémentaires après le 24 février, et ce n'est un secret pour personne, a déclaré Starović, invité par la télévision Insajder.

Selon lui, nous adhérons avant tout à notre politique étrangère résultant ou découlant des conclusions du Conseil de sécurité nationale, adoptées le 25 février déjà, au lendemain du début de la guerre en Ukraine, et nous persistons à suivre cette voie il y a déjà trois mois.

Starović dit que parmi la gamme de mauvaises solutions, nous choisissons celle qui causera le moins de dommages à notre pays.

Le secrétaire d'État a indiqué que des messages de responsables mondiaux sont entendus chaque jour selon lesquels il est nécessaire que la Serbie choisisse un camp et qu'il existe un souhait de voir la Serbie s'aligner pleinement sur ce qu'ils appellent la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE.

-Pourtant, si on regarde ce qui est écrit dans les papiers, ce qui représente vraiment nos engagements en tant que pays qui en processus d'adhérer à l'UE, c'est que nous alignons au fur et à mesure notre politique étrangère sur la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE, a souligné Starović.

Comme il l'a déclaré, l'État «prend ses décisions de politique étrangère de manière très rationnelle», et l'évaluation rationnelle est que l'adhésion au régime de sanctions contre la Russie ferait plus de dégâts dans un sens concret que la non-introduction, principalement en termes de préservation de la sécurité énergétique.

-Quel prix est le plus élevé- ceci est remis en cause quotidiennement, a dit le secrétaire d'État.

A propos de la demande d'admission au Conseil de l'Europe des institutions intérimaires d'autonomie de Priština, Starović a déclaré qu'une grande bataille nous attendait, qui au fond n'a même pas commencé.

Starović a rappelé que lors de la récente session du Comité des Ministres du Conseil de l'Europe à Turin, le thème de l'adhésion du prétendu Kosovo n’a même pas figuré sur l'ordre du jour, qu'une majorité des deux tiers au Conseil de l'Europe est nécessaire pour cette demande, que les mathématiques sont du côté de Priština, mais il a également souligné que jusqu'à présent, les pays n'ont pas toujours strictement décidé dans les fora internationaux selon s’ils avaient reconnu l'indépendance du prétendu Kosovo ou non.

-Au moment où le processus aura été déclenché, et nous ne savons pas quand, il durera au moins un an, cela peut prendre trois ou quatre ans, explique Starović.

Lorsqu'on lui demande quand le président de la Serbie Aleksandar Vučić annoncera quels sont les quatre pays qui ont révoqué la reconnaissance du prétendu Kosovo, Starović a déclaré que le président représente la Serbie à l'étranger et a la meilleure vue d'ensemble de la situation, et qu'il évaluera le moment où il le fera savoir au public.