Londres: L’ambassadrice Joksimović: L'économie est la clé du développement des relations entre la Serbie et la Grande-Bretagne

Dans un mot de clôture par visioconférence de la conférence sur les relations serbes-britanniques, tenue à Belgrade, Joksimović a souligné qu'un dialogue intense est nécessaire entre la Serbie et la Grande-Bretagne, ce qui contribuera à une promotion supplémentaire des relations.

Elle a indiqué que les relations entre ces deux pays se déroulent dans certaines circonstances, ajoutant que le monde a traversé plusieurs crises, parmi lesquelles la crise financière, la crise des migrants et le «Brexit».

-Le Royaume-Uni a quitté l'UE et c'est le premier pays à en sortir. D'un autre côté, la Serbie est un pays qui aspire à une adhésion à part entière à l'UE, et nous avons une direction de mouvement opposée, mais nous partageons des valeurs communes tel le souhait de libre-échange, de démocratie et d'état de droit, a dit Joksimović.

Elle a souligné que même si la Grande-Bretagne a quitté l'UE, elle continue de soutenir la Serbie dans les réformes sur la voie européenne.

Joksimović dit qu'en quittant l'UE, le Royaume-Uni a perdu son poids d’influence sur la région, mais ajoute qu'il existe des potentiels de continuer à influencer les processus grâce aux actions du Quinte et à travers des organisations internationales telles que les Nations Unies.

Elle rappelle que la Grande-Bretagne est l'un des cinq pays ayant le droit de veto dans cette organisation.

L'ambassadrice affirme que les conséquences du Brexit n'ont pas encore été pleinement comprises et qu'on ne sait pas encore ce qui a laissé plus grand impact sur l'économie britannique, le Brexit ou la pandémie.

Parlant de la lutte de la Grande-Bretagne contre la pandémie de covid, Joksimović dit que le Royaume-Uni est fier du fait que l'un des premiers vaccins contre le covid ait été développé à son Université d'Oxford, et que le Royaume-Uni soit le premier pays d'Europe à lancer le processus de vaccination de masse.

Elle indique que la Serbie a également fourni des vaccins à ses citoyens en temps utile auprès de divers fabricants, et qu'elle a lancé le processus de vaccination de masse avant fin 2020.

Joksimović a relevé que la Serbie est reconnaissante à la Grande-Bretagne pour les 200.000 doses d'AstraZeneca que nous avons reçues, ajoutant qu'il s'agit de l'un des vaccins disponibles en Serbie.

Elle indique que pour le Royaume-Uni, précisément à travers le processus de Brexit, la question de l'économie est devenue l'une des priorités, ajoutant que dans ce contexte, la Serbie et la Grande-Bretagne partagent des objectifs communs, car notre pays met aussi l'économie à la première place.

Elle a rappelé que la Serbie et la Grande-Bretagne ont conclu un nouvel accord commercial en mai dernier pour poursuivre le développement sans entrave de la coopération commerciale.

L'ambassadrice a également indiqué que la Grande-Bretagne participe à la construction de projets d'infrastructure dans notre pays, dont le corridor de Morava.

Elle ajoute que les Britanniques sont également intéressés à participer à la construction du métro, et au développement de l'infrastructure ferroviaire.

-Ce sont des projets qui peuvent conduire à un rapprochement supplémentaire à l'avenir, a dit Joksimović.

Elle dit qu'un segment important de la coopération entre la Serbie et la Grande-Bretagne est la question de la défense et de la sécurité, et qu'il y a de la place pour le développement de la coopération dans ce domaine.

Joksimović a formé l'espoir que la Serbie aurait l’occasion d'accueillir le Premier ministre britannique Boris Johnson, ajoutant que la pandémie avait reporté la réunion au plus haut niveau politique.

Elle a également parlé des sujets qui séparent la Serbie et la Grande-Bretagne, citant le Kosovo-Metohija comme l'un d'entre eux.

-Nous n'avons pas de langue commune là. La Grande-Bretagne est l'un des premiers pays à reconnaître l'indépendance de notre province méridionale, et dans ce contexte, le Royaume-Uni considère le dialogue entre Belgrade et Priština comme quelque chose qu'il soutient d'une part, mais d'autre part il y a des clivages qui ont un certain impact sur l'ensemble des relations bilatérales, a relevé Joksimović.