TANJUG - Dačić: Nous essayons d'amener les pays de l'UE qui n'ont pas reconnu le KiM à contester la candidature de PR

12. déc 2022.
Le ministre des Affaires étrangères Ivica Dačić a déclaré aujourd'hui que la Serbie, en plus de se préparer pour l'arrivée de nombreux responsables, s'emploie également à faire en sorte que les membres de l'UE qui n'ont pas reconnu l'indépendance du Kosovo du point de vue du statut contestent la candidature annoncée de Priština à l'adhésion à l'UE.

Dačić a déclaré à Tanjug qu'en plus des arrivées annoncées de nombreux responsables, le 15 décembre est important pour la Serbie, lorsqu’il y a la possibilité que Priština soumette une demande d'adhésion à l'UE.

-Nous travaillons également à inviter tous les Etats membres de l'UE qui n'ont pas reconnu le Kosovo à contester cette question du point de vue du statut - qu'il n'y a pas de conditions pour en discuter, a dit Dačić.

Le ministre a ajouté que la République tchèque a un rôle à jouer dans l'ensemble du processus en tant que pays qui préside l'UE.

-Nous verrons si la demande sera rejetée ou si elle sera envoyée pour examen, mais tout dépend de la présidence de l'UE, a-t-il dit, ajoutant que des pourparlers sont également en cours avec la Hongrie, qui, malgré le fait qu’elle a reconnu le Kosovo elle ne vote pas pour lui.

-Nous faisons de notre mieux pour faire entendre notre point de vue et lutter contre deux poids deux mesures. Si Escobar est au Kosovo, je ne pense pas vraiment que (Albin) Kurti soit si fou qu'il fera des incidents majeurs en sa présence. L'objectif c’est désescalade du problème, a dit Dačić.

Demandé quand les notes des pays qui ont révoqué leur reconnaissance seront présentées, Dačić a dit qu'il discuterait avec le président du moment où il faudrait de le faire.

-Nous attendrons la candidature du Kosovo en ce qui concerne l'UE. Nous avons adhéré à l'accord de Washington, mais les candidatures à l'adhésion au CE et à l'UE montrent que le Kosovo ne les respecte pas, a déclaré Dačić et a souligné que, «ce qui est certain, c'est qu'en ce moment le Kosovo peut compter sur 83 voix sur 193 membres de l'ONU».

Dačić a rappelé que la Serbie attend plusieurs visites très importantes cette semaine, de l'arrivée des ministres de l'Europe de la Grande-Bretagne et de la France, à la visite du ministre des Affaires étrangères du Portugal, Escobar, Lajčak et des représentants de la France et de l'Allemagne pour le dialogue.

-Il était censé venir, et très probablement la visite du conseiller du secrétaire d'Etat Blinken (Derek Chollet) sera reportée, a-t-il dit.

Dačić a également annoncé que jeudi le gouvernement devrait adopter une demande selon laquelle la Serbie demanderait le retour de notre armée et de notre police au Kosovo-Metohija en vertu de la résolution 1244.

-Il est important de préserver la paix, que la Serbie ne provoquera aucun incident, ni ne donne lieu à aucune forme d'intervention, a déclaré Dačić.

Il a souligné que la Serbie appelle au respect de tous les accords internationaux, y compris la résolution 1244, l'accord de Bruxelles, et surtout que la situation au Kosovo-Metohija ne peut être résolue par des actes unilatéraux, comme le fait Kurti, car la police n'a rien à faire dans le nord sans le consentement des Serbes.

-Nous espérons qu'il n'y aura pas de situation où la Serbie devra envisager d'autres actions, a-t-il dit, rappelant que la Serbie a trois lignes rouges.

Il a souligné que Belgrade ne discutera pas de nouveau du ZSO, qu'il ne considère pas et ne veut pas reconnaître la prétendue indépendance du Kosovo, ni autoriser l'adhésion à l'ONU ni les attaques physiques contre les Serbes au Kosovo.

-Nous espérons que cela n'en arrivera pas là et que nous sommes prêts à des pourparlers pour résoudre pacifiquement tous les problèmes. La principale source du problème est Kurti, et la communauté internationale devrait prendre cela au sérieux, a déclaré Dačić à Tanjug.

Parlant de la situation au Kosovo-Metohija, Dačić a dit que Kurti pense que les grandes tensions qui existent au Kosovo-Metohija sont un raccourci pour résoudre le problème du Kosovo.

-Il est évident que son concept est d'allumer toute une série de petits incendies avec le désir de forcer éventuellement l'urgence à trouver une solution qui lui serait acceptable ou de gagner du temps d'une manière ou d'une autre sans considérer l'essence de cette question, a expliqué Dačić.

Selon lui, même les représentants de Quint, qui viennent le 17 décembre, ne pourront ignorer la situation actuelle.

-Il ne s'agira pas seulement de quelques papiers ou de propositions de certains documents, mais vous devez résoudre les incendies qu'il déclenche, pour les éteindre, a dit Dačić à TV K1.

Dačić a déclaré que la Serbie est intéressée par ce que dit Annalena Baerbock parce qu'elle est la ministre des Affaires

étrangères de l'Allemagne, mais qu'elle doit également être consciente qu'Angela Merkel a soutenu le ZSO.

-Baerbock doit être consciente qu'on ne peut pas dire qu'ils respectent l'intégrité territoriale de l'Ukraine et qu'ils ne respectent pas l'intégrité territoriale de la Serbie. Elle doit être consciente que ce dont elle parle a de graves conséquences, a estimé Dačić.

Il a dit que la principale cause du problème au Kosovo est que Kurti ne respecte pas l'accord de Bruxelles et que les grandes puissances «jouent aux dupes».

-Si Baerbock ou quelqu'un d'autre dit que l'armée et la police serbes ne peuvent pas retourner au Kosovo et que la résolution 1244 doit être ignorée, alors que devons-nous respecter? Doit-on ignorer l'accord de Washington? Elle pense que nous ne devons rien respecter sauf ce que Kurti dit, a dit le ministre et a souligné qu'il fallait d'abord raisonner Kurti.

Il a estimé que même la communauté internationale n'aime pas cette situation et qu'elle aimerait que tout se passe pacifiquement.

-Ici, des raccourcis sont recherchés pour résoudre cette question. Nous ne pouvons pas permettre à ceux du Kosovo d'occuper le nord sous prétexte d'un faux Etat. Tant que l'ONU existe, la résolution 1244 doit être en vigueur. Ils auraient aboli cette résolution il y a longtemps s'ils le pouvaient, a-t-il déclaré, ajoutant que l'Occident ne se réfère qu'aux parties de la résolution 1244 qui lui conviennent.

  Source: Tanjug