Starović: Il est important d'obtenir un nouvel accord pour l'approvisionnement en gaz de la Russie

25. nov 2021.
La secrétaire d'État aux Affaires étrangères Nemanja Starović a déclaré qu'il était important pour la Serbie de conclure un nouvel accord pluriannuel avec la Russie sur l'approvisionnement en gaz dès que possible, en raison de l'urgence de la situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui.

En amont de la rencontre entre le président serbe Aleksandar Vučić et le président russe Vladimir Poutine, Starović, invité de TV Prva, a dit qu'il était important d’atteindre aujourd’hui la plus grande partie possible de l’accord qui est complexe, afin que plus tard au niveau des entreprises, Srbijagas et Gazprom Export, tout soit défini dans un contrat commercial.

-Aujourd'hui, nous payons le prix de 270 dollars pour 1 000 mètres cubes de gaz que nous achetons à la Russie, qui est le prix défini par la formule dite du pétrole. On voit que les prix sur le marché aujourd'hui sont beaucoup plus élevés, dépassant les 1000$ par unité de mesure, ce qui veut dire quand on considère notre consommation prévue, qui augmente chaque année en raison du processus de réindustrialisation, mais aussi du développement du réseau secondaire de gaz, les quantités prévues sont de trois milliards de mètres cubes par an», a dit Starović.

Selon lui, cela en argent varie d'environ 800 millions de dollars, que nous paierions aux prix existants, à même plus de trois milliards de dollars par an, si l'on regarde les prix du marché.

-La gamme est énorme, un dollar pour 1 000 mètres cubes, compte tenu de la consommation prévue, représenterait trois millions de dollars par an de plus qu'aujourd'hui. Ce sont des contrats extrêmement importants, le prix est important, mais ce n'est pas la seule chose qui est importante, les conditions de la dite flexibilité sont tout aussi importantes, dont nous avons vraiment besoin, explique Starović.

Il a expliqué que cela signifie qu'en cas de besoin de quantités supplémentaires de gaz, le prix sera le même que prévu, et non pas beaucoup plus cher.

Demandé si l'on pouvait s'attendre à des réactions et des critiques de l'Occident si la Serbie obtenait du gaz de la Russie à un prix inférieur, Starović a déclaré qu'il n'était pas réaliste de s'attendre à ce que le prix soit inférieur à celui existant, car nous ne sommes pas un importateur direct et a ajouté qu'il y a toujours eu des réactions et que la Serbie s’emploie pour la  diversification à la fois des sources et des voies d'approvisionnement.

Interrogé sur les allégations selon lesquelles les États-Unis reviennent à une politique plus dure dans les Balkans et dans quelle mesure la Russie peut s'y opposer, Starović a déclaré qu'il ne considérerait pas cela en termes de confrontation et qu'il est tout à fait naturel et logique de voir les États-Unis projeter leurs intérêts sur tous les points de la planète.

Selon lui, l'intérêt accru des États-Unis pour la région pourrait être positif dans certains des scénarios, si l'on regarde l'aide des États-Unis pour parvenir à l'accord de Washington, auquel l'actuelle administration américaine reste attachée, tout comme la Serbie.

Concernant le refus du Premier ministre des Institutions intérimaires de Priština Albin Kurti d’observer les accords de Washington, mais aussi de Bruxelles, Starović a dit que ce que Kurti fait depuis des mois, c'est jeter un gant au visage non seulement de Belgrade officielle, mais aussi des médiateurs bruxellois et que Kurti dit ouvertement que ni l'accord de Bruxelles ni celui de Washington ne les intéressent.

Starović a déclaré qu'il est très important que nous obtenions enfin une réponse des médiateurs européens si l'accord de Bruxelles est en vigueur ou non, et lorsqu'on lui a demandé quels pays sont prêts à retirer la reconnaissance du prétendu Kosovo, il a dit que Belgrade s'est engagée à respecter l'Accord de Washington et qu'en raison de cet engagement, elle ne peut pas parler du nombre et des noms des pays.