Gouillon: Le nombre de Serbes en Croatie réduit au niveau d'une erreur statistique

Il a déclaré que la Croatie avait perdu 10 % de sa population, mais que les Serbes étaient réduits au niveau d'une erreur statistique de 3,2 %, soit à 123.892.

Gouillon a relevé qu'il n'y a toujours pas d'analyse complète du recensement avec les raisons qui expliquent un déclin aussi brutal des Serbes en Croatie.

-La structure par âge mentionnée a certainement sa part, mais quiconque a visité le peuple serbe en Croatie sait qu'il y a autre chose, et c'est la discrimination, qui s'exerce dans l'emploi, dans l'impossibilité d'apprendre le serbe et l'isolement des villages serbes, ainsi que la violence. Environ 300 agressions par an à l’encontre des Serbes en Croatie sont enregistrées, soit trois fois plus que contre des Serbes au Kosovo-Metohija, a dit Gouillon, cité par le Bureau.

Il a souligné que les représentants serbes en Croatie devraient trouver un moyen de vivre et de coopérer avec les Croates, mais que cela ne devrait pas conduire à l'assimilation.

Parlant du déclin total de la population en Croatie, Gouillon l'a comparé au pourcentage des pertes humaines de l'Allemagne vaincue après la Seconde Guerre mondiale ou au double des pertes françaises pendant la Première Guerre mondiale.

-Les effets de la peste blanche se sont multipliés en 2013 avec l'entrée de la Croatie dans l'UE. Ces effets démographiques funestes étaient-ils attendus et prévisibles? Oui. L'État croate s'est-il suffisamment préparé pour les réduire? Manifestement non. La Croatie d'aujourd'hui est un miroir de notre avenir démographique si la Serbie adhère à l'UE sans préparation. C'est notre responsabilité à tous, a relevé Gouillon.

Il a ajouté que tous les membres des autorités législatives et exécutives sont à la disposition des Serbes de Croatie pour toute l'aide dont ils auront besoin.

-Au sein du Bureau de coopération avec la diaspora et les Serbes de la région, nous surveillons et rendons compte de manière approfondie de la position des Serbes dans la région dans le cadre de mécanismes bilatéraux et multilatéraux telles les commissions intergouvernementales mixtes ou le Conseil de l'Europe. Nous finançons également des projets contribuant à la préservation de la langue et de l'identité serbes, a déclaré Gouillon.

Source/Photo: www.dijaspora.gov.rs / Tanjug