Dačić : L'Accord de Bruxelles est la plus grande réussite de Belgrade après 1999 et la Résolution 1244

19. avr 2023.
Le ministre des Affaires étrangères Ivica Dačić a estimé aujourd'hui que l'Accord de Bruxelles est la plus grande réussite de Belgrade au sens politique après 1999 et la résolution 1244, c’est-à-dire, il s'agit de quelque chose de concret que la Serbie a obtenu pour les serbes du Kosovo-Metohija.

« L'accord de Bruxelles est notre plus grande réussite au sens politique après 1999. et la résolution 1244, c'est quelque chose de concret que nous avons obtenu pour notre peuple au Kosovo-Metohija. C'est pourquoi Priština l'évite, si c'était quelque chose sans aucune importance, ils l'auraient déjà appliquée un million de fois », a déclaré Dačić lors d'une apparition sur la télévision Prva à l'occasion du 10e anniversaire de la signature de l'Accord de Bruxelles, dont l'épine dorsale est la Communauté des municipalités serbes.

Il a rappelé que La Serbie a été exposée à l'hypocrisie de la communauté internationale pendant toutes ces 10 années. Dačić a ajouté que, par conséquent, il était essentiel que la Serbie lutte pour obtenir les contours de la Communauté des municipalités serbes prévus par l'accord de Bruxelles.

Selon le ministre, les discussions au plus haut niveau, prévues pour le 2 mai seront difficiles. « Priština cherchera à éviter tout cela», a déclaré Dačić, qui au moment de la signature de l'accord de Bruxelles le 19 avril 2013, était le Premier ministre

Dačić a souligné que la position du président de la Serbie était très claire -d'abord, former la Communauté des municipalités serbes, après quoi, nous pouvons continuer à parler. Lorsqu'on lui a demandé si Aljbin Kurti, le représentant de Priština, répondrait à la demande de former la Communauté des municipalités serbes après le 2 mai, il a répondu qu’un processus très dur était attendu.

 « Il y aura un million de problèmes différents, le but ultime de Kurti n'est pas la formation de cette Communauté, mais qu'il n'y ait plus de Serbes au Kosovo, il aimerait le plus y parvenir par une intervention rapide, mais cela, il est clair à tout le monde, la Serbie ne le permettra pas », a déclaré Dačić, qui a signé l'accord avec le représentant de Priština, Hashim Thaçi, en présence de Catherine Ashton, qui était alors la haute représentante de la politique étrangère et de la sécurité de l'Union Européenne.

Le ministre a rappelé que la veille il était à Strasbourg, où l'on célébrait les 20 ans d'adhésion de la Serbie au Conseil de l'Europe, mais que parallèlement, on tentait d'entamer la procédure d'adhésion du Kosovo au Conseil Européen.

Dačić a ajouté que l'Allemagne exerce une pression énorme pour que cette procédure commence et a rappelé que le Conseil Européen était la seule institution restante dont l'adhésion du Kosovo ne nécessitait pas le consentement de Belgrade - ils ont besoin d'une majorité des deux tiers du nombre total de membres.

Jusqu'à présent, il n'est jamais arrivé qu’une chose qui n'est pas un État soit admise au Conseil Européen, a rappelé Dačić en concluant que des précédents sont en train de se créer.

Lorsque on leur parle de l'intégrité territoriale de la Serbie, en réponse au fait que les Allemands insistent et soulignent que la chose la plus importante est l'intégrité territoriale de l'Ukraine, ce discours ne retrouve que des murs, a dit Dačić. « Ils ont leur propre politique et ils vont essayer de nous l’imposer, aujourd'hui, demain ou dans un mois, il faut être prêt et voir comment on va continuer à y participer, on ne peut pas sortir du Conseil Européen, mais cela nous montre à quel point ces institutions perdent leur sens », a-t-il déclaré.