Le ministre Dačić s'est entretenu avec la représentante permanente des États-Unis auprès de l'ONU

Au cours de la conversation, ils ont échangé leurs opinions sur la prochaine session du Conseil de sécurité de l'ONU, qui sera consacrée au travail de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unis au Kosovo (MINUK), ainsi que sur le développement des relations bilatérales entre la Serbie et les États-Unis.

Les interlocuteurs ont convenu qu’un dialogue politique dynamique et des pourparlers entre les responsables des deux pays représentent une belle occasion d'échanger des opinions sur des sujets prioritaires pour l’avancement des relations bilatérales, pour atteindre une plus grande transparence et pour renforcer la confiance, en particulier l'année où nous célébrons 142 ans de relations diplomatiques.

Le chef de la diplomatie serbe a exprimé l'espoir que la visite du secrétaire d'Etat Antony Blinken en Serbie aurait lieu dans la période à venir, ainsi  qu'il y aurait bientôt un échange de visites au niveau présidentiel.

En ce qui concerne la prochaine session du Conseil de sécurité de l'ONU, le ministre Dačić a souligné que pour la Serbie, le travail de la MINUK dans toute sa capacité était d'une grande importance, étant donné la délicatesse de la situation actuelle dans la province serbe du sud.

Parlant du dialogue entre Belgrade et Priština, le chef de la diplomatie serbe a réitéré que la Serbie maintiendrait une attitude constructive concernant la proposition européenne et la mise en œuvre du plan d'action dans le but de normaliser davantage les relations avec Priština, mais il a réaffirmé qu'il y avait des lignes rouges pour la Serbie, auxquelles on ne pouvait pas renoncer, comme le soulignait le président Vučić au cours des mois précédents.

Il a mentionné qu'afin de poursuivre le dialogue, la prochaine réunion de haut niveau aurait lieu à Bruxelles le 2 mai, à laquelle, de notre côté participerait le président Vučić. Il a noté que le succès global de la proposition européenne dépendait de la formation de la Communauté des municipalités serbes, une obligation, prise il y en a dix ans, à la signature de l'accord de Bruxelles. Il est inadmissible que cette démarche soit conditionnée par la demande d'adhésion de Priština au Conseil de l'Europe, a dit Dačić en soulignant que la Serbie s'opposait fermement à une telle évolution des événements.

L'ambassadrice des États-Unis auprès de l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a appelé à la mise en œuvre de l'accord conclu entre Belgrade et Pristina à Ohrid, et a souligné que les États-Unis continueraient de s'engager activement à soutenir la Serbie et le Kosovo dans l’accomplissement de leurs obligations jusqu’à établir des relations prévisibles et pacifiques.